Solution innovante et très technique afin de limiter les émissions de CO2 du secteur informatique, le green code fait des émules. En effet, les TIC seraient responsables de 2 % des émissions de CO2 : le green code est-il une solution viable à la pollution numérique ?
Green code : le concept de la sobriété numérique mis en pratique
Dans le cadre de la volonté de nombreux professionnels de promouvoir une utilisation du numérique plus raisonnée, les développeurs ont abouti à la création du green code.
Le concept, c’est d’écrire du code en respectant l’environnement et en cherchant à polluer le moins possible. Pour y parvenir, on minimise l’utilisation des ressources énergétiques par le logiciel qui est exécuté. Sont donc visés les logiciels qui surconsomment les ressources énergétiques. Ces « obésiciels » (ou bloatware) utilisent trop d’énergie pour fonctionner : ce sont souvent des programmes installés par défaut sur les systèmes d’exploitation.
En les supprimant ou en les optimisant, devient possible de développer des logiciels en étant moins énergivore et sans impacter la performance des outils informatiques.
En pratique, les développeurs adoptent une double approche pour écrire du green code :
- Ils suppriment les fonctionnalités de l’application en cours de création qui sont inutiles, et enlèvent des lignes de code.
- Ils favorisent des nouvelles technologies moins énergivores. Par exemple, l’Internet des Objets est une technologie qui consomme énormément, notamment en raison des capteurs en veille constante. Les ingénieurs développent désormais du matériel tout aussi performant, mais qui bénéficie d’une autonomie plus longue. Couplés à un green code, ces nouveaux dispositifs consomment moins d’énergie tout en restant ultra-performants.
Green code : un label
Le label Green Code se développe considérablement, suite à la volonté des chefs de projet de répondre aux attentes des internautes. Ce label offre au consommateur de déterminer en un coup d’œil la qualité écologique de l’interface qu’il visite ou de l’objet technologique qu’il utilise.
C’est aussi un gage d’optimisation et de fluidité d’une plateforme web. Les applications inutiles et énergivores étant supprimées, les sites n’utilisent pas toutes les ressources de l’ordinateur pour fonctionner. Les internautes se détournent en effet facilement des plateformes qui « rament » et préfèrent les sites fluides et ergonomiques : le green code est alors un véritable outil d’optimisation pour ces interfaces web.
Ainsi, et bien que l’idée ne soit qu’encore au stade émergeant, le green code séduit les entreprises de l’industrie numérique. Si ses enjeux environnementaux sont évidents, sa valeur économique commence à être mieux comprise par les directions des entreprises et les services informatiques.
Les recruteurs du secteur font d’ailleurs état d’un manque important de collaborateurs formés aux techniques et aux enjeux du green code. Pour satisfaire à ce besoin, l’ESGI propose un enseignement spécialisé dans l’ingénierie informatique axé sur l’acquisition d’un savoir-faire pratique. L’objectif des formations de l’établissement est d’acquérir des compétences opérationnelles permettant aux étudiants sortants de trouver rapidement un travail dans l’économie numérique de demain. Les techniques du green code y sont donc enseignées et les étudiants sensibilisés aux enjeux écologiques de l’industrie informatique.
Très actuel, le green code s’inscrit dans une dynamique favorable à une économie numérique performante et respectueuse de l’environnement.