« Non-op » pour no operation est une Instruction en langage informatique qui commande au processeur de ne rien faire. Pourquoi occuper un espace de mémoire entier pour un ordre qui ne correspond à rien est capital dans le cadre de l’écriture des lignes de code d’un programme ?
Instruction non-op : qu’est-ce que c’est ?
À l’origine, la commande non-op elle est implémentée sur le premier processeur x86 sous le code 90. C’est encore aujourd’hui un ordre de base pour plusieurs processeurs du marché. L’instruction non-op s’intègre dans la liste des instructions données au système sans changer le contexte pour le processeur. En pratique, elle ne fait rien si ce n’est s’ajouter au pointeur d’instruction.
Elle vient combler un espace prévu pour du code non-utilisé et permet de ne pas décaler le restant de la liste de code. Afin de remplir tout cet espace, elle est codée en un seul octet.
Certains professionnels considèrent les non-op comme nécessaires, mais indésirables pour les performances d’un processeur : insérer une non-op dans le pipeline d’un système et n’arriver à rien est une perte de performance. En effet, le CPU a besoin d’un peu de temps afin de récupérer et de décoder le no-op.
Pourquoi intégrer une no-op à ses lignes de code ?
Parfois écrite NOP, cette information est nécessaire au fonctionnement du processeur, bien que le but de la commande est de ne rien modifier à l’état du registre, des indicateurs d’état ou même de la mémoire.
Elle est utilisée dans des opérations de chronométrage, pour forcer l’alignement de la mémoire et éviter d’occuper un espace de retard de branche. Elle permet aussi d’annuler une instruction existante (comme un saut) ou de remplacer (en écrasant simplement) les instructions erronées. L’instruction non-op est aussi très utile à des fins de synchronisation : elle contraint le CPU à attendre que les périphériques externes, qui peuvent être plus lents, terminent leur tâche et lui communiquent leurs données.
Les professionnels intègrent une commande non-op à leurs lignes de code afin d’anticiper les mises à jour ultérieures de leurs programmes. Ainsi, lorsque est venue la mise à jour, il suffit de remplacer la ligne non-op avec du nouveau code. Sans aune indication NOP déjà implémentée, il faudra insérer des lignes de code, ce qui oblige le programme à se décaler dans son intégralité.
Il est important de recourir à l’instruction non-op avec parcimonie. Sinon, le programme produit n’est qu’une suite de non-op, qui prennent de la place dans la mémoire et entachent grandement les performances du processeur. Pour savoir utiliser à bon escient l’instruction non-op, il faut maîtriser le code informatique et avoir eu l’occasion de pratiquer régulièrement. Les informaticiens professionnels et les programmateurs ont suivi une formation pratique afin d’acquérir toutes les connaissances nécessaires à la maîtrise des divers langages informatiques. À ce titre, l’ESGI offre des cursus premium qui comportent tous la modalité de l’apprentissage en alternance.
La commande non-op est essentielle aux professionnels du code. Elle offre plus de flexibilité dans l’écriture et permet d’anticiper des modifications ultérieures au p